HISTOIRE
ET PATRIMOINE
Coulanges est sans doute issue du latin COLONICA qui a évolué en COLONIA (colonie) à l’époque mérovingienne.
La forme la plus ancienne connue du nom de la commune, Parrochia de Colengiis, date de 1266. On relève également les formes Colengiae (1355), Colenges (1450) et Colanges-les-Nevers (1605).
Le passé historique avec la présence de forges se rappelle périodiquement à notre souvenir avec l’effondrement en 2010, rue des Bruyères, d’anciens caverons servant à l’époque à la recherche du minerai de fer. Ces recherches ont été abandonnées vers 1850.
Les bâtiments d’une ancienne forge subsistent : Forgeneuve inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Celle de Pont Saint Ours, appelée moulin Barreau ayant été transformée en moulin à grains.
Le territoire est traversé par 4 cours d’eau : La Nièvre, le ruisseau de la Pique, le Meulot et l’Eperon. Si certains étangs ont été comblés dans le passé, d’autres subsistent. On relève également la présence de zones humides et de mares. On retrouve d’ailleurs dans la commune des noms en rapport avec l’eau : rue des Sources, du vieux puits, les Saules, les Vernes.
Les cours d’eau expliquent d’ailleurs la présence d’anciens moulins ou leurs vestiges datant des 12ème et 13ème siècles. Un ancien moulin à vent est également recensé sur la commune.
Ces différents moulins servaient la meunerie, de foulon, au broyage d’écorce et de moulin à blanc de faïence pour Alphonse LÉTANG notamment (Manufacture de l’ECCE HOMO). Il est à noter que de la terre servant aux faïenciers de NEVERS était extraite aux Chaumottes. La reproduction d’anciens blasons à feuilles de vigne prouve que cette culture était présente à Coulanges. Saint Vincent était d’ailleurs honoré et la fête des vendanges a perduré jusqu’au milieu du 20ème siècle.
L’agriculture, l’élevage, le maraîchage occupaient une partie non négligeable de main d’œuvre. Dans les années 1960, les champs et les prés disparaissent peu à peu pour faire place aux lotissements.
L’Inrap a fouillé une une surface de 5000 m2 à Coulanges-lès-Nevers dans le cadre d’un projet d’aménagement de lotissement mené par Nièvre Habitat.
Ces recherches archéologiques représentent une opportunité unique d’explorer le passé médiéval de la commune, entre les VIe et Xe siècles de notre ère. Les nombreuses traces anciennes de constructions en terre et bois, ainsi que les traces d’activités agropastorales et artisanales, comme les graines anciennes, les ossements d’animaux, les scories de forge ou les outils liés au tissage et au travail du bois, documentent divers aspects de la vie quotidienne d’un village du haut Moyen Âge.
Vers 1640 la famille Pinet des Écots établit la forge dont la production est principalement le laminage (réduction du métal en feuilles ou en barres très fines) par la force des deux roues mues par les eaux vives de la Nièvre.
Après la révolution elle fabrique des lames d’acier destiné à la fabrication des canons de fusils, dès 1815 elle travaille le fer blanc. En 1846, la production est stoppée suite au changement de propriétaire, qui se lance dans la fabrication de petites pièces en acier. Forgeneuve et pont saint ours employaient à l’époque encore 250 ouvriers.
En 1856 il ne reste que 30 ouvriers. En 1878 la forge est fermée. Abandonnée, puis restaurée par son nouveau propriétaire fin du XXe siècle. Deux grandes roues faisaient fonctionner un imposant marteau-pilon dans l’ancien atelier, le passage des roues et les traces de leur fonctionnement sont encore bien visibles sur la pierre, ainsi que l’ouvrage qui amenait l’eau de la rivière Nièvre pour faire fonctionner ces roues.
Le site est aux arrêts depuis le XVe siècle, il est remis en activité (à feu) au XVIe siècle, il devient le premier champ d’expérience de Badaud de la Chaussade, ce personnage s’est illustré par la création des forges de Guérigny pour la marine royale. Depuis le XVIIIe siècle, les différents bâtiments qui constituent la forge n’ont pas été modifiés et restent l’un des rares exemples d’une forge moyenne avant l’ère industrielle.
La casemate est un bâtiment datant du 19ème siècle.Sur ces lieux, furent essayés pendant une bonne partie de ce siècle les canons produits par la Fonderie Nationale de Nevers.
La butte du plan de tir était constituée à l’origine de 3 chambres à sable remplacées par 2 chambres maçonnées en 1873 auxquelles s’ajoutaient deux puits pour les projectiles creux et une allée de fonte.
Si ces tirs constituaient une animation pour l’époque, ils généraient des nuisances sonores importantes ; certains canons à l’essai supportaient plus de 5OO, voire 7OO coups consécutifs. Aussi, les riverains se plaignaient non seulement du bruit mais aussi de la propulsion de boulets dans leurs champs voisins et des dégâts occasionnés.
Les casemates servaient de protection lors des tirs et avaient à l’origine une voute cintrée.
L’église Saint-Théodore construite à la fin du 19ème siècle sur les ruines d’un édifice datant du 11ème siècle est un lieu de culte de style néo-roman . Le tympan du portail représente St Michel terrassant le dragon. L’œuvre a été réalisée par Ballet, sculpteur à Nevers.
Dans cette église, on trouve différentes œuvres comme le crucifix de style néo-classique du 19ème siècle ou encore la plaque commémorative rappelant que Sainte Bernadette est venue plusieurs fois prier dans cette église. On trouve aussi deux vitraux intéressants, l’un représentant Saint Théodore et l’autre Saint Saturnin.
La Croix du Pont St Ours devait perpétuer le souvenir du jubilé de 1875 et la promesse du curé et de ses paroissiens de faire bâtir une croix, si la commune échappait aux Prussiens.
Cette croix, par la même occasion, rappellerait la Chapelle Saint Agathe qui existait sur le site de ce lieu-dit.
Le site a, par la suite, servi de cadre de colonie de vacances de la ville d’Arcueil (Val de Marne), de 1977 à 1994. Il est actuellement propriété privée.
Le château de l’Ermitage est un bâtiment datant du 18ème siècle. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Ce sont les Jésuites de Nevers qui ont acheté cette propriété en 1621 . En 1752, le bâtiment est reconstruit et agrandi avec l’aide financière de la ville de Nevers.
En 1762, les Jésuites refusant de s’acquitter de la taille, impôt par répartition, sont expulsés de leur résidence suite à la révolte des habitants. Il est possible de visiter ce site, lors des journées annuelles du patrimoine.
La commune de Coulanges-Les-Nevers possède plusieurs vestiges de moulins dont certains datant du 12ème et 13ème siècle et d’écrits laissant présager la présence de moulins sur son territoire.
Cela s’explique par la présence de différents cours d’eau : la Nièvre, le ruisseau de la pique, le Meulot , l’Eperon sur la commune. Elle compte au total 8 moulins: le moulin des Saules, le moulin de La Hautgardière, le moulin de Péreuse, le moulin de la Grippe, le moulin Barreau, le moulin de la Villette, le moulin Meulot et un moulin à vent , rue des Filles. Ces moulins servaient servaient à la meunerie, de au broyage d’écorce, de foulon et de moulin à blanc de faïence.
58660 Coulanges-lès-Nevers
Du lundi au vendredi • 9h – 12h | 13h30 – 17h30
Le samedi • 9h – 12h